Amoureux des Raids dans les grands espaces et les contrées reculées inaccessibles, voici quelques uns de mes principes qui me sont dictés par ma conscience mais aussi et surtout par l’affection que je nourris pour ce beau Pays qu’est le Maroc ainsi que pour ses habitants.
1) J’ai la chance d’avoir un véhicule et je ne manque jamais une occasion de prendre à mon bord un gars du bled. Même si nous ne nous comprenons pas parfaitement, nous partageons toujours de délicieux moments.
2) Lorsque, sur une piste, je croise un paysan avec son attelage, je stoppe mon véhicule sur le bas côté et je coupe le moteur. Il est au travail, moi en ballade. Son âne ou son mulet peut avoir peur de mon véhicule et du bruit qu’il fait. Lorsque ce paysan est à ma hauteur, je le salue et demande des nouvelles de sa famille, c’est la tradition.
3) Dans la traversée d’un douar, je roule au pas et évite de soulever de la poussière… parfois des femmes courageuses se sont levées tôt le matin pour laver le linge qui sèche maintenant sur les arbustes, le fait de soulever de la poussière annulerait leurs efforts.
4) Je profite toujours de me ravitailler dans les petites épiceries de campagne ou aux souks hebdomadaires des villages que je traverse. Ce faisant, j’e participe à mon petit niveau à l’entretien de ce tissu commercial tellement nécessaire et pratique. Les prix ne sont pas plus élevés qu’à Marjane ou Métro et il fait toujours bon dialoguer avec les gens du bled. C’est aussi leur montrer de la reconnaissance qu’ils apprécient sincèrement.
5) En bivouac, je laisse l’endroit comme je l’ai trouvé. Je ramasse mes détritus et lorsque je vois que d’autres, avant moi, ne l’ont pas fait, je le fais à leur place en les plaignant de tout mon cœur …
6) Je distribue des petits cadeaux avec parcimonie et en m’adressant directement aux personnes à qui je les remets. J’ai toujours avec moi des comprimés contre les maux de têtes et rages de dents que je distribue par plaquettes en expliquant les doses maximales à respecter selon l’âge du patient.
7) Lorsque j’ai donné quelque chose, je ne refuse jamais une invitation. Ce refus serait considéré par mon hôte comme un affront.